RDC/20 Mai: « Nous l’étions tous membres du Parti Politique M.P.R », leçon et Prudence (Aristote NGARIME)

0

Le 20 mai 1967 naissait le MPR , curieusement, s’observe un silence sur toute l’étendue du territoire national. Pas d’animation culturelle, Pas d’Abas-cost ,tenue originale créée par des couturiers zaïrois. Pas de rejet des noms étrangers. La désaliénation. Le ciel ne s’arrête plus sur nous, un silence total, en définitive, c’est la mort du MPR.Le citoyen Président est absent sur la scène politique. Leçon et prudence.

Préambule :

Il eût été plus honnête pour nous d’affirmer que beaucoup d’intellectuels et des partis politiques au Congo s’abreuvent du MPR sur le point de vue organisationnel, ce fut le Parti Politique le mieux organisé de son temps dans la pratique avec :

Président du Parti, le congrès, le bureau politique,le conseil législatif, le conseil judiciaire, le comité exécutif national, comités provinciaux, de District, de Territoire, de Secteur et de cellule.

C’est un Parti politique né au cœur du pouvoir qui a atteint le summum, l’une des écoles politigues incontournable de notre pays.

Connaissez-vous un Parti politique au Congo qui s’inspire pas de la manifeste de la NSELE du MPR ? Le manifeste de la NSELE demeure un outil de travail sur lequel on a moulu beaucoup des Partis politiques au Congo.

En effet, tout parti politique sérieux, ayant vocation gouvernemental, se doit d’indiquer les grandes orientations sociopolitique et les principes qui les sous-tendent afin d’éclairer l’opinion.

HISTORIQUE DE LA CRÉATION DU MPR

Le 20 mai 1967 naissait le MPR, au départ, le MPR se présentait comme une cassure avec le passé. Cassure avec le passé le MPR l’était, car il n’était pas né de la fusion de deux ou plusieurs partis politiques dont les activités avaient été interdites sur toute l’étendue du territoire national.

HISTORIQUE

Le général Mobutu entreprit à partir du 14 mars 1967, une tournée à travers tout le pays. Au cours de celle-ci, il put jauger à quel point les masses laborieuses avaient souscrit aux idéaux qu’il avait fixés à la révolution et se rendre compte du soutien populaire à l’action entreprise le 24 novembre 1965.

Au terme de ce périple, le 22 mars 1967, il annonce à partir de mbandaka la création imminente d’un mouvement de masses dénommée : mouvement populaire de la révolution.
Le 27 avril 1967 eut lieu la première séance de travail. Du 02 au 5 mai 1967, fut organisé ce qu’on peut appeler la réunion consultative du MPR.

Et le 20 mai 1967 à 60 km de Kinshasa à NSELE la sortie officielle eu lieu avec la lecture de la manifeste.

LE CONCEPT M.P.R

MOUVEMENT: Parce qu’il était destiné selon eux, à entretenir le mouvement des idées-forces en vue d’une action permanente.

POPULAIRE : Terme qui démontre le souci de le voir s’intéresser à l’ensemble de la population.

RÉVOLUTION : une action qui implique une rupture totale, un changement radical par rapport aux idées reçues et aux méthodes qui avaient fait faillite au pays. Il fallait la juxtaposition et non l’opposition entre le peuple.

LES STRUCTURES DU MPR

Au moment de sa création le 20 mai 1967, le mouvement populaire de la révolution avait été considéré bien entendu comme une formation politique ayant toutes les allures et toutes les ambitions d’un Parti politique. Il suffit d’examiner sa structure :
President du parti, congrès, bureau politique, comité exécutif national, comité provinciaux, de District, de territoire,de secteur et de cellule. À côté de ce Parti doté d’un statut et d’un règlement d’ordre intérieur subsistait l’État avec ses pouvoirs législatif, exécutif,et judiciaire. Mais au fur et à mesure que le MPR s’est organisé, il s’est avéré que l’organisation politique zaïroise puise sa conception, son essence dans la profondeur des valeurs traditionnelles. Il souhaitait une communauté fondée sur la juxtaposition d’intérêt national d’où l’absence de l’opposition.

Le 20 mai 1967,le MPR devenait un cadre adéquat pour les activités politiques. Il rejetait personne mais s’intéressait à toute la population.

LEÇON ET PRUDENCE

Dans les méfaits et mérites du MPR ,Il est plus qu’urgent de retenir les éléments ci-après :

A. La déification des individus en lieu et place des structures permanente du Parti MPR à l’instar de L’ANC. cfr Nelson Mandela Afrique du Sud.

B. L’interférence du Parti MPR à l’appareil de l’État.

C. L’antipode entre la réalité politique et la réalité sociale.

D. Recette politique récurrente pour satisfaire les dignitaires et non la masse laborieuse ( alors que c’est un Parti de masse)

E. La théorie monopoliste, un seul son de cloche, l’absence d’un débat en interne.

F. Des propositions politique sur mesure

G. Le citoyen Mobutu fut un homme providentiel pour la gestion du pays ( en lieu et place d’y réfléchir sur un renouvellement) il fut un absolu, le Parti tournait autour de lui.

H. Le guéguerre et trahison interne pour plaire au président fondateur.

I. La monotonie politique sans envisager un schéma de l’alternance.

J. La complaisance vers la maturation du Parti( Djalelo était sujet à promotion)

LEÇON

A. MPR fut un vrai parti politique de masse laborieuse.

B. L’adhésion de la population était fort remarquable dans les activités du parti MPR

C. Ils ont fait la promotion des meilleurs ( n’en devenait pas dirigeant qui veut)

D. La proximité en tout sens.

E. La juxtaposition d’intérêt et l’abolition de l’esprit partisan face à la République.

F. Le sens de l’identité nationale et culturelle.

G. La désaliénation économique et culturelle.

EN GUISE DE CONCLUSION

1. Appelé à s’inscrire efficacement dans la durée, un Parti Politique doit faire la promotion de son idéologie politique et structures permanente du Parti ;
2. Vaut mieux des structures fortes du Parti en lieu et place des individualistes ;
3. Faire la promotion d’élite ;
4. Décourager le népotisme, le clientélisme, le favoritisme au sein du Parti ;
5. Tolérer un cadre adéquat de débat et le courant politique au sein du Parti ;
6. L’alternance dans la direction du parti doit-être un principe sacro-saint pour booster l’innovation ;
7. S’interdire de lié le Parti politique aux organes étatiques ( car c’est un fait privé) ;
8. Maintenir un contact permanent et régulier avec la masse laborieuse.

Aristote Ngarime, politologue internationaliste

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici