RDC : “Comment lutter contre le clivage EST/OUEST et NORD/SUD dans l’administration publique, qui est à la base des frustrations…” (Tribune)

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Chez nous, on dit ceci en kintandu: ” Mfumu Ka Dianga Ngulu Yi Kutu Di Mosi Ko”. (Un chef ou un notable ne tranche pas sur déposition d’un seul témoin.) Après avoir lu, les réactions des congolais en général et des Ne-Kongo en particulier sur mes deux précédentes tribunes concernant les propos xénophobes et tribaux tenus par monsieur Zacharie Badiengila, je me permets de remettre les pendules à l’heure pour dénoncer cette frustration qui a élu domicile dans le chef de certains Ne-Kongo dans l’administration publique au Kongo-Central.

Que nous dit la loi fondamentale sur la répartition des fonctions dans une province concernant les autochtones?
(Selon la loi portant organisation et fonctionnement de la fonction publique).

L’occupation des hautes fonctions dans l’administration publique en province par les autochtones tire d’abord sa légalité de la coutume qui est un ensemble des pratiques, qui se répètent et qui sont considérées comme ayant force de loi.

En effet, peu après l’avènement du processus de démocratisation dans notre pays au début des années quatre-vingt-dix, la nomination à des postes de responsabilité dans l’administration publique en provinces notamment à partir de chef de division jusqu’à celui de gouverneur de province commençait déjà à porter sur le critère géopolitique c’est-à-dire les autochtones.

En outre, l’article 198 de l’actuelle constitution stipule que:” le choix des membres du gouvernement provincial doit tenir compte de la représentativité au sein de ladite province”. Aussi l’article 204 de la même constitution reconnaît à chaque province la prérogative de l’organisation publique même si elle ne dit pas expressément que seuls les autochtones devraient occuper les hautes fonctions mais dans la pratique c’est ce qui est d’application.

Il est en de même de la sélection des candidats gouverneurs des provinces qui ne porte que sur les autochtones.
On ne doit pas politiser ce dossier mais on doit permettre au caucus des honorables dépités nationaux, provinciaux et sénateurs du Kongo-Central de statuer sérieusement sur ledit dossier, car il a commencé à faire couler le sang des Ne-Kongo.

Et pour éviter le pire avec les non-originaires , ma préoccupation est de trouver une solution palliative avant les nominations des nouveaux mandataires.

Ne pas prendre en considération la revendication des autochtones Ne-Kongo frustrés, les pousseraient à soutenir la démarche de monsieur Zacharie Badiengila, chose que nous autres Ne-Kongo ne toléreront aucunement.

J’ai mis du temps pour écrire cette tribune car je voulais à tout prix avoir les preuves irréfutables de ce qui provoque cette frustration au sein de l’administration publique dans la province du Kongo-Central.
Qui sont ces non-originaires qui occuperaient les hautes fonctions dans l’administration publique dans le Kongo-Central ?

Est-ce que les congolais de toutes les provinces savent la différence entre l’administration centrale(qui a le pouvoir de permuter ou muter tout congolais de n’importe quelle province dans une province de la RDC sans rendre compte à personne) et l’administration provinciale?

Jusqu’aujourd’hui j’attends la liste de ces non-originaires qui occupent les hautes fonctions au détriment des autochtones dans l’administration publique du Kongo-Central, mais sans succès…

Si dans les autres provinces, les autochtones occupent pas seulement les hautes fonctions dans l’administration publique mais aussi qui parviennent à respecter le quota de la main d’œuvre primordialement engagé, cela ne doit pas être différent dans la province du Kongo-Central, car ce serait la politique de deux poids deux mesures qui ne sera pas une bonne chose pour la paix nationale ni provinciale.
Notre république n’a pas besoin de clivage mais elle a besoin d’une émergence nationale qui profitera à tous les congolais.
Que les autorités compétentes citées ci-haut puissent prendre leurs responsabilités en main pour dissiper la frustration dans l’administration publique.

Ce que je demande à tous les congolais, c’est d’avoir le vrai SENS DU DEVOIR à tous les échelons et de valoriser l’esprit patriotique, et surtout de consolider la cohésion nationale.

Le notable de Madimba et activiste,
Charlie J. Mingiedi Mbala N’zeteke

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