Sakania : la population de cette cité frontalière en colère contre la société Frontier S.A

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C’est dans la matinée de ce mardi 02 Juin 2020 que le territoire de Sakania s’est réveillé dans une ambiance inhabituelle. Les habitants de cette cité frontalière se sont lancés sur la route, en colères prenant la direction de la société Frontier S.A à plus ou moins 15 km de la cité pour revendiquer leur droit longtemps violé par Frontier S.A.

Ces manifestants ont brulé les pneus et barricadés la route en empêchant les travailleurs d’accéder dans l’enceinte de leur société. Ces autochtones revendiquent plusieurs choses, notamment : l’adduction d’eau potable à court terme et long terme ; la redevance minière de 0,3% et la violation des droits du chef Katala ; toutes ces choses sont restées une lettre morte. Indiquent-ils

Cependant, ils exigent le départ du chef du personnel et du Manager général de l’entreprise Frontier S.A.

Pour certains d’ajouter, « toutes les promesses que la Société Frontier S.A leur avait faites ne sont restées qu’une lettre morte. Raison pour laquelle ils ont décidés de passer nuit dehors et devant la barrière de ladite société jusqu’à ce que les autorités compétentes trouvent une solution à leurs revendications ».

Un analyste économique qui a requis l’anonymat indique que, « A Sakania, il suffit que Frontier tousse et le gouvernement de Kinshasa fléchit en octroyant des nouvelles cessions de protection a cette entreprise sans tenir compte du chef Katala. Aujourd’hui, l’or est officiellement en prospection alors qu’en réalité l’entreprise exploite ça déjà et le chef ne demeure qu’en promesse ».

Chercheur indépendant ajoute que, « A dire que les autochtones sont oubliés, je m’inscris en faux car 60% ou 70% des employés sont du coin même s’ils ne retrouvent pas dans la gestion de l’entreprise. Les originaires réclament plus car Frontier et ses sous-traitances veulent rouvrir après avoir mis plus de 1200 agents au chômage et la condition posée à Mme Nene NKULU (Ministre national de l’emploi et prévoyance sociale) est celle de demander des nouvelles cessions d’exploitations. La redevance minière pose un grand problème car des projets a impacts visibles n’y sont pas réalisés et demeure toujours en promesse », a-t-il conclu.

Simon Mutombo

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