Le gouverneur de la ville de Kinshasa a réuni, mardi 10 mars 2020 tard dans la soirée, les commerçants du grand marché. C’est dans le souci de leur faire part de différentes péripéties autour de l’affaire relative à la destruction des magasins construits dans l’enceinte de ce lieu de négoce. Cette affaire oppose la ville à l’opérateur économique libanais Hassan.
D’entrée de jeu, Gentiny Ngobila a fait part à ses interlocuteurs, pour la plupart des femmes, des difficultés que connait la ville de Kinshasa pour l’aboutissement de ce dossier en sa faveur et donc de tous ces commerçants errants par manque d’espace. Devant quelques députés provinciaux venus participer comme témoins à cette rencontre, Gentiny NGOBILA MBAKA a déclaré haut et fort que les 104 magasins construits par ce sujet libanais qui ne profitent pas aux populations Kinoises seront détruits. Car, à en croire le gouverneur, ce sont ces magasins qui sont à la base de la prolifération des marchés pirates, vu que les espaces qu’occupaient ces vendeurs ont été récupérés pour le lotissement de ces magasins.
Cette décision du numéro 1 de la ville de Kinshasa bénéficie de l’appui du chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKEDI, garant du patrimoine de la nation. Avec les députés provinciaux, des actions seront menées afin qu’une issue soit rapidement trouvée.
En attendant, l’administrateur technique du Grand Marché a été instruit d’organiser tous les vendeurs qui ont été chassés de leurs espaces en collectifs de négoce, afin de les rétablir dans leurs droits.
Parmi les préoccupations soulevées par les vendeurs qui se sont exprimés librement et sans détour, des cas de pertes des marchandises lors de l’exécution de l’opération de destruction des marchés pirates. A ce propos, l’autorité urbaine a promis de réagir favorablement au moment de leur réinstallation. Toutefois, il a appelé tout le monde à la patience.
Le premier citoyen de la ville a également rappelé la nécessité de moderniser rapidement ce grand marché crée il y’a 49 ans et qui reçoit à ce jour plus de 15 millions de personnes. Avec de vieilles routes qui ne supportent plus le nombre croissant de véhicules circulant dans la ville, des avenues telles que BOKASA, RWAKADINGI, LOWA, LUVUA, KATO, ITAGA, MARINGA, DE MARAIS, DE L’ECOLE et autres sont devenues impraticables à cause de l’insalubrité causée par des marchés pirates poussant comme des champignons. Face à ce drame, il faut vite réagir afin de trouver des solutions adaptées, a insisté l’autorité urbaine.
“Notre devoir est de reconstruire cette belle ville. Lorsque la Ville est sale, ce sont les dirigeants qui sont pointés du doigt, alors nous devons trouver des solutions à cela”, a encore déclaré le Gouverneur de la ville.
Le face-à-face qui annonce des perspectives meilleures, s’est clôturé dans une ambiance bon enfant.
Rédaction
